La fatigue reliée au cancer (FRC) représente un concept qui peut être difficile à définir explicitement. À ce jour, il n’existe aucune définition universellement reconnue [1]. Ce phénomène peut être dû à la grande complexité de cette condition. En effet, la FRC représente un symptôme multidimensionnel, qui peut se manifester sous différentes formes avec un niveau d’intensité variable selon le patient et la condition de celui-ci [1,3]. À ce sujet, il existe de nombreux écrits qui tentent de définir, le plus adéquatement possible, la FRC. Parmi ceux-ci figure l’énoncé qui fut présenté par le National Comprehensive Cancer Network, qui est l’une des citations les plus couramment utilisées et qui décrit cette affection comme étant « un sentiment persistant et pénible de fatigue ou d’épuisement physique, émotionnel et/ou cognitif lié au cancer ou au traitement du cancer qui n’est pas proportionnels à une activité récente et qui interfère avec le fonctionnement habituel » [2]. Cette description nous permet ainsi de comprendre qu’en comparaison avec la fatigue qui pourrait être définie comme étant « normale », la FRC est plus sévère, persistante, démoralisante et beaucoup moins susceptible d’être apaisée par du repos [2].
Malheureusement, cette condition, qui a un impact direct sur le sentiment de bien-être éprouvé par la personne malade, semble être très fréquente chez les individus atteints de cancer. En effet, la prévalence de fatigue éprouvée parmi la population de patients atteints de différents cancers est estimée entre 11% et 99% [4]. Malheureusement, bien que cet état de fatigue soit généralement ressenti lors des traitements, il semble pouvoir persister jusqu’à dix ans à la suite de la complétion de ces derniers [1]. Il fut démontré que la FRC perdurait, à la suite des traitements primaires, chez 50% à 65% des patients [1].
Références
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Al Maqbali, M. (2021). Cancer-related fatigue: an overview. British journal of nursing (Mark Allen Publishing), 30(4), S36-S43. https://doi.org/10.12968/bjon.2021.30.4.S36
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Berger, A. M., Mooney, K., Alvarez-Perez, A., Breitbart, W. S., Carpenter, K. M., Cella, D., Cleeland, C., Dotan, E., Eisenberger, M. A., Escalante, C. P., Jacobsen, P. B., Jankowski, C., Leblanc, T., Ligibel, J. A., Loggers, E. T., Mandrell, B., Murphy, B. A., Palesh, O., Pirl, W. F., . . . Smith, C. (2015). Cancer-Related Fatigue, Version 2.2015. Journal of the National Comprehensive Cancer Network, 13(8), 1012-1039. https://doi.org/10.6004/jnccn.2015.0122
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Bower, J. E. (2014). Cancer-related fatigue--mechanisms, risk factors, and treatments. Nat Rev Clin Oncol, 11(10), 597-609. https://doi.org/10.1038/nrclinonc.2014.127
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Pelzer, F., Loef, M., Martin, D. D., & Baumgartner, S. (2022). Cancer-related fatigue in patients treated with mistletoe extracts: a systematic review and meta-analysis. Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. https://doi.org/10.1007/s00520-022-06921-x